Voici quelques éléments et configurations synoptiques
propices à l'ISC et à la convection inclinée:
1. Un fort gradient horizontal de température en altitude,
mais pas nécessairement en surface, qui crée un
cisaillement de la vitesse des vents de modéré à
fort en altitude.
2. Un courant en altitude, d'habitude du sud ou du sud-ouest,
avec peu de cisaillement de direction dans les vents. L'expérience
à l'échelle synoptique indique qu'un courant de
l'ouest en aval des montagnes peut aussi renfermer de la convection
inclinée si on est assez loin des montagnes pour que le
courant soit assez humide.
3. Situation d'une légère stabilité gravitationnelle
conditionnelle - la structure thermique verticale est généralement
près de l'adiabatique saturée aux niveaux inférieurs
et moyens.
4. Une atmosphère près de la saturation.
5. Un mouvement ascendant synoptique, généralement
assez faible.
6. De faibles valeurs, même près de zéro,
du tourbillon absolu (courant en altitude sans courbure ou même
anticyclonique).
7. Souvent à l'avant d'un front chaud en surface, mais
parfois au nord ou au nord-ouest d'un front froid en surface orienté
ouest-est ou sud-ouest - nord-est.
8. Possiblement plus fréquent du côté du
cisaillement anticyclonique d'un maximum du courant-jet aux niveaux
supérieurs de l'atmosphère.
9. Une frontogénèse, de par la nécessité
d'un fort gradient horizontal de température, devient alors
souvent un mécanisme de soulèvement dans de tels
cas.
D'après Wiesmuller et Zubrick (1998), "l'ISC se manifeste
près d'un front chaud et devant un creux majeur en altitude.
Dans ces régions, il y a un fort courant humide du sud-ouest
aux niveaux moyens de la troposphère, ce qui prédispose
l'atmosphère à un soulèvement synoptique faible,
favorisant ainsi la saturation. Dans ces circonstances, il y a convection
inclinée quand des perturbations locales agissent sur des
parcelles situées dans un environnement d'ISC". De plus,
ils observent que "l'ISC peut exister dans un environnement
apparemment inoffensif avec, comme conséquence, des précipitations
plus abondantes qu'on ne l'aurait cru autrement". Certains
auteurs ont noté que les circulations agéostrophiques
reliées à la frontogénèse peuvent servir
de mécanisme pour générer les précipitations
en bandes à la méso-échelle, telles celles
observées avec la convection inclinée.
Les modèles courants de la PNT prévoient d'habitude
quelques précipitations dans les zones de convection inclinée,
mais ne définissent ni la structure en bandes à la
méso-échelle, ni les hauteurs maximales des précipitations
observées dans de tels cas. Il est possible que ces faiblesses
soient reliées à la résolution trop grossière
des modèles pour ce genre de phénomène. Si
tel est le cas, de nouveaux modèles à résolution
plus élevée devraient mieux performer à cet
égard.
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