On observe de temps en temps, en hiver, de la neige organisée
en bandes à l'échelle méso. La convection inclinée
suite au relâchement de l'instabilité conditionnelle
symétrique (ICS) peut être à l'origine de la
formation de telles bandes. On peut déterminer la présence
de l'ICS en comparant dans une coupe verticale la quantité
de mouvement géostrophique Mg à
la température équivalente potentielle
; l'ICS existe là où la pente des isohypses de
est plus grande que celle des isohypses de Mg.
Techniquement, cette procédure fournit les régions
d'IPS (instabilité potentielle symétrique) plutôt
que d'ICS, mais la nuance n'a pas d'importance dans le cadre de
ce document. La comparaison des deux pentes est pourtant difficile
à effectuer.
Il existe d'ailleurs une procédure plus directe pour déterminer
où se trouvent les régions d'ICS. Il s'agit d'utiliser
le tourbillon potentiel équivalent (TPE) (Moore et Lambert,
1993; McCann, 1999). Si le TPE < 0, il existe dans l'atmosphère
soit de l'ICS, soit de l'instabilité gravitationnelle conditionnelle
(IGC), soit de l'instabilité inertielle. Comme cette dernière
instabilité n'existe presque jamais à l'échelle
synoptique aux latitudes moyennes, nous ne considérerons
que les effets des deux autres instabilités. Les déplacements
des parcelles d'air dus à l'IGC domineront ceux dus à
l'ICS sauf dans des conditions de stabilité gravitationnelle
conditionnelle. On définit donc les régions
de l'ICS comme étant les zones où le TPE est négatif
en présence de stabilité gravitationnelle conditionnelle.
Nous avons discuté de ces idées lors du deuxième
atelier SMC/COMET sur le temps significatif hivernal à Boulder
en février 2002. Plusieurs participants ont remarqué
qu'il leur était impossible de diagnostiquer l'ICS, faute
d'outils appropriés. Pour répondre à cette
lacune, nous avons décidé de développer une
nouvelle carte pronostique, produite pour la première fois
au CMC en mars 2002.
description
des cartes de TPE du CMC> |